Un de mes collègues a besoin de commander des citernes pour équiper une station de traitement des contenus des fosses (pas toujours septiques : bis repetita…) que nous allons construire dans la région nord.
Son pilote, construit à Kampala, a été un succès, et une autre station grandeur nature est déjà en construction encore plus au Nord. Ce système est une première car ici le traitement se fait plutôt par passages successifs dans des mares, ce qui est beaucoup plus polluant et aussi moins efficace que le traitement dans des citernes tel qu’il l’a conçu.
Des ajustements vont être nécessaires pour répondre à cette demande spécifique mais l’entreprise a l’habitude et nous envisageons déjà avec eux les solutions possibles pour rendre l’installation sûre et performante.
En revanche côté transport… comment dire… personnellement je refuse de rouler derrière le camion !
Et n’oubliez pas surtout #Kunduz #independentinvestigation #EvenWarHasRules
Je rencontre John, un entrepreneur de l’assainissement comme nous souhaiterions qu’il y en ait davantage ici. Sa société s’appelle « Forever Sanitation« , parce que comme il le fait remarquer, s’il y a une chose que les gens n’arrêteront jamais de faire, c’est d’aller aux toilettes !
John a commencé comme homme de ménage dans une usine qui fabriquait de la crème glacée. Pas par choix, évidemment, mais parce que sa famille n’avait pas l’argent nécessaire pour lui permettre de poursuivre ses études, ce qui est très fréquent ici. Par chance le patron de l’usine l’a pris en sympathie et l’a aidé à reprendre ses études tout en continuant à travailler pour lui à mi-temps.
A partir de là John a évolué au sein de diverses entreprises. Après avoir beaucoup hésité, il a fini par se lancer dans le vidage des fosses (pas toujours septiques) : un job proposé par Water For People-Uganda mais dont personne ne voulait, même si c’était bien payé — ici faire ce genre de travail est tabou, les gens pensent que si vous faites ça c’est que vous ne pouvez rien faire d’autre parce que vous avez une tare quelconque ou un passé chargé, m’a-t-il expliqué.
Aujourd’hui John est associé avec deux autres personnes — dont son ancien patron de crèmes glacées — et emploie quatre opérateurs, dont deux de ses frères, qui eux aussi ont commencé par partir en courant le jour où il leur a proposé ce travail… Posé, réfléchi, malin comme un singe (et je sais maintenant de quoi il retourne), parlant très bas comme beaucoup d’ougandais, il poursuit la diversification de son activité, par exemple en louant/vendant du matériel et des produits chimiques pour les fosses. Pas besoin d’emprunter dit-il, c’est un business qui se suffit à lui-même : en tenant bien ses comptes et en faisant en sorte d’éviter les défauts de paiement, les profits sont suffisants pour pouvoir investir.
Son rêve ? Pouvoir se consacrer à 100 % au management de son entreprise. Mais la société n’est pas mûre et a encore besoin de lui comme opérationnel — en 2017 peut-être… Pour l’instant il afficher fièrement son « Forever Sanitation LTD » : une nouvelle étape dans la vie de la société, qui va lui permettre de servir de nouveaux clients, notamment institutionnels. A suivre…
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Le délice du dmanche après le sport : manucure et pédicure chez le ‘coiffeur’ — qui ne fait donc pas que ça — tout ça pour l’équivalent de 10 euros, gommage et massage des pieds et des mains compris. J’adore 😀 Sans compter que le spectacle est permanent, et le personnel non seulement compétent mais adorable — d’ailleurs même les petites filles ne pleurent pas quand on leur démêle les cheveux — et pourtant ça doit faire mal !
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Quelques courses et clichés en ville (ici le « Ritz » comme vous ne l’avez jamais vu !), un peu de sport, et je reprends mes recherches pour organiser mes rencontres prochaines avec nos amis primates.
Le premier devis que j’ai reçu pour aller à la rencontre des chimpanzés de la forêt de Kibale est de… 1 600 euros pour 2 jours et 3 nuits, et pas dans les meilleures chambres du lodge que je cible. Même avec le transport compris, c’est plus du double du prix de ce que coûteraient les prestations si je pouvais les prendre directement 🙁
Mais en réfléchissant un peu et en me plongeant dans mes guides et cartes, je finis par avoir un éclair de lucidité : c’est au plus près du terrain qu’il faut chercher un tour operator pour m’aider, pas à Kampala !
http://kabaroletours.com/
De fait, je retrouve les coordonnées d’une agence qu’on m’avait recommandée lors de mon séjour à Fort Portal, qui m’organise l’ensemble pour quasiment le même prix que ce que j’aurais payé en faisant tout moi-même.
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Une grande partie de ce vendredi est occupée par le « kick off meeting » de notre journée portes ouvertes qui aura lieu en janvier. Nous y présenterons nos recherches, nos solutions et nos modèles de développement en hygiène et assainissement à une liste d’invités ciblés.
Nous assistons également à la présentation en Webex de la version Bêta du nouveau modèle de suivi des projets développé par Water For People. Notre directrice des programmes Afrique/Asie Laura est arrivée hier pour passer un mois avec nous et nous pouvons échanger en direct avec elle sur la mise à jour de cet outil, nettement plus performant que l’ancien.
Tout ça m’a ouvert l’apétit et j’emmène Laura dîner au Mediterraneo, le restaurant de ma chère Villa Kololo !
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100 jours (aucun rapport avec qui vous savez) ça passe vite !
Même s’il me reste encore plus d’un mois ici, je sais d’ores et déjà que ma mission est une réussite. D’abord parce que l’équipe est contente de ce que lui apporte, ensuite parce cette mission me conforte dans mon projet d’aller exercer mon métier de communicante dans le secteur du développement, et si possible dans une organisation à but non lucratif.
Et puis bien sûr, j’en apprends tous les jours un peu plus sur les projets de développement, sur le pays, les gens (et les animaux !) qui l’habitent… les voyages ne forment pas que la jeunesse 😀
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Ce week-end m’a donné des envies de reviens-y et je vais me renseigner à l’Uganda Wildlife Authority (UWA), qui est située juste à côté du bureau, sur les possibilités d’explorer d’autres parcs nationaux, puisque c’est l’UWA qui administre ces réserves.
Malheureusement cette organisation décrite dans tous les guides comme « incontournable » me donne plutôt l’impression de ne rien vouloir vendre aux voyageurs qui, comme moi, souhaitent organiser eux-mêmes leur itinéraire, sans passer par un tour operator.
Six bureaux, zéro clients, mais chaque fonctionnaire me renvoie chez son voisin, jusqu’à ce que j’atterrisse devant une personne occupée comme toutes les autres à surfer sur son téléphone mobile (j’exagère : il y en a une qui lit un roman…), mais qui ne trouve elle pas d’argument pour me renvoyer ailleurs. Je passe environ une demi heure assise devant elle, durant laquelle elle effectue un certain nombre de « tâches » personnelles tout en m’écoutant d’un derrière distrait, comme dirait mon père… Finalement elle n’arrive ni à trouver les coordonnées du lodge que je cherche ni à me dire comment je peux obtenir un permis pour aller passer une journée avec les chimpanzés près de ce même lodge. Je repars juste avec le prix du permis qu’il faut pour aller voir les gorilles dans le Sud Est du pays, mais pour l’hébergement et les autres conseils, elle ne me les donnera que lorsque je reviendrai avec l’argent pour le permis… Je crois que finalement je vais passer par un tour operator 🙁
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Non, il n’y a eu ni inondation ni cambriolage, et je n’ai pas mis le feu à mon lit. En revanche j’ai été pour la deuxième fois de mon séjour dévorée par de minuscules bestioles qui se nichent dans les matelas et dans les draps.
Ce coup-ci nous avons donc tout sorti avec l’aide des gardiens et des femmes de ménages — et j’ai fait du télétravail, ce qui m’a évité d’avoir à sortir avec cette grosse piqûre à la joue droite qui n’est pas du plus bel effet mais qui heureusement va disparaître en 48 heures.
Cela m’a aussi permis d’empêcher le personnel (adorable mais parfois tête en l’air) de revenir me mettre les mêmes draps sur un nouveau matelas : pas envie de tendre la joue gauche… Ha ! Ha ! Ha !
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Vous me demandez souvent ce qu’on mange ici de local, alors voilà un exemple de mon déjeuner lorsque je suis au bureau à Kampala et que comme aujourd’hui nous allons au restaurant bleu : riz et haricots en sauce, agrémentés de chou râpé. Oui, j’avoue, cela m’arrive d’avoir un petit coup de barre l’après-midi 😀
A noter que certains de mes collègues refusent d’aller manger dans ce restaurant avec moi car les plats n’y sont selon eux pas suffisamment consistants… La « nouvelle cuisine » ne prendra jamais ici, pas plus que la « cuisine moléculaire » c’est certain !
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Bien qu’ayant eu un peu de mal à sortir de mon lit douillet, je profite encore de la piscine et de ce magnifique endroit avant de prendre le bus pour Kampala. Quelques longueurs suivies d’un bon petit-déjeuner, et je suis prête pour les quatre heures de route qui me ramènent en ville après ce merveilleux séjour.
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Mais en réfléchissant un peu et en me plongeant dans mes guides et cartes, je finis par avoir un éclair de lucidité : c’est au plus près du terrain qu’il faut chercher un tour operator pour m’aider, pas à Kampala !
