J’ai persuadé mes collègues de venir travailler sur le plan de com
à « mon bureau » 🙂
Mais contrairement à moi, ils trouvent qu’il y fait un peu chaud !
Claire Chamarat – 2015
J’ai persuadé mes collègues de venir travailler sur le plan de com
à « mon bureau » 🙂
Mais contrairement à moi, ils trouvent qu’il y fait un peu chaud !
Nous faisons le tour des installations en cours de construction avec mes collègues: trois puits équipés chacun d’un réservoir — il y a encore du boulot mais ça avance plutôt pas mal et l’eau devrait arriver dans les différents villages avant la fin de l’année.
J’en profite pour faire quelques repérages de personnes à interviewer pour un reportage « avant/après » l’arrivée de l’eau courante sur leur lieu d’habitation.
Pendant ce temps, ma collègue anime une réunion préparatoire aux projets à venir, et les enfants jouent à la chambre à air (avant de décamper en hurlant — de rire — à mon arrivée).
Où comment la voyageuse est bien contente d’avoir suffisamment voyagé pour savoir qu’il faut toujours garder son PC chargé à bloc et avoir un modem… en cas de panne d’électricité !
Comble de satisfaction, le frigo n’était pas arrêté depuis trop longtemps et la « Nile Gold » (bière locale) était encore fraîche. Pour la douche chaude en revanche, il faudra attendre demain.
A part cela je ne sais toujours pas quelle sorte de poulet géant je mange, car les cuisses ressemblent plutôt à des cuisses de dinde, même en pleine lumière — cf. la cuisse d’hier 🙂
En tout cas le cuisinier me fait un plat sur demande tous les soirs, avec chaque jour un peu moinsde frites et un peu plus de légumes verts cuits — très sympa car ne courant plus de marathons, je dois avouer que j’ai un peu de mal à me faire au régime « tous féculents » !
Ce week-end je prends le temps (et oui, j’ai enfin du temps !) de me plonger sérieusement dans la géographie du pays et dans mes guides touristiques pour repérer les excursions à faire dans les environs. Le problème n’est pas tant la distance que le temps effectif qu’il faut pour se rendre à tel ou tel endroit — en somme c’est un peu comme en trekking : on ne compte pas en kilomètres mais en heures
de route.
Il y a beaucoup de parcs naturels dans la région, avec chacun leur spécificité : chimpanzés, oiseaux, lacs, forêts, cratères… le choix va être difficile, mais ma collègue, elle aussi randonneuse, va m’aider dans cette délicate planification !
J’aime particulièrement cette « publicité » à l’entrée de mon hôtel, ainsi que la « boîte à idées », dans laquelle j’aurais d’ailleurs quelques papiers à glisser !
Pour l’instant, mon intérieur ressemble de fait plutôt à un vaste camping qu’à une chambre…
…mais chaque jour cela s’améliore.
Par exemple aujourd’hui mes 95000 produits de beauté ne sont plus posés par terre dans la salle de bains mais sur une table joliment décorée amenée par la femme de chambre. Je n’ose pas lui montrer tout ce qui reste encore dans ma valise et que je ne peux ranger nulle part, car elle va vraiment me prendre pour une maniaque !
De mon côté, c’est l’occasion de découvrir d’autres cultures et façons de faire, comme par exemple – après avoir bataillé pour avoir une chambre dans laquelle il y ait une armoire (ils sont très « jardin » mais pas trop « meubles », dans cet hôtel) – trouver une penderie bien différente de celles de chez nous 🙂
Et ce sont aussi ces nouvelles situations qui donnent au voyageur l’occasion d’innover –
où comment trouver une deuxième utilité à la moustiquaire !
Welcome to the Club Afreka Hotel (Ltd), ou j’ai fini par m’installer après quelques tractations. L’endroit est calme et plutôt verdoyant, comme les alentours.
Kamwenge n’étant pas un village touristique, les autres clients sont plutôt des personnes qui comme moi travaillent pour une ONG, ou des sociétés qui viennent se mettre « au vert », justement.
Le jardin me sert également pas mal de bureau, l’essentiel des activités de l’équipe (trois personnes) se passant plutôt sur le terrain.
Demain je vous montrerai l’intérieur — un peu moins « glamour », comme souvent 🙂
Nous accueillons des donateurs anglais qui soutiennent notre programme « Everyone Forever » dans le district de Kamwenge.
Pour les accueillir, le « Club santé » de l’école de Biguli leur a préparé quelques chants et danses, très appréciés par notre délégation.
Notre responsable du programme sur place leur explique entre autres choses importantes le système utilisé pour calculer le juste prix de l’eau dans le district concerné : un prix qui doit être abordable tout en permettant d’assurer les frais de maintenance et la rémunération de l’opérateur et des responsables des points d’eau.
Et on repart sur le terrain, cette fois-ci pour faire le tour des installations eau (kiosques de vente, pompes et puits, tous équipés de compteurs d’eau et à un prix accessible pour tous).
Retour à Biguli (cf. J9 pour ceux qui ont raté un épisode), puis visites dans deux écoles ou des pompes ont été remises en état par Water For People — reste à en assurer la pérennité.
En route pour Kamwenge, district où Water For People mène la plupart de ses projets et où je vais passer les quatre mois prochains, avec quelques allers-retours au bureau de Kampala.
Cinq heures de route, et le temps de faire un stop pour une photo sur l’équateur !
Et c’est reparti pour deux heures à refaire les bagages (pour les sceptiques, je vous rappelle que tout mon bazar tient toujours dans mon sac, ma valise et mon petit sac à dos !).
Je vais laisser un peu à regret mon « Kololo home » mais bon, faudrait voir à pas s’encroûter non plus 🙂
Un petit « break » pour déjeuner au Café Javas, et là je m’aperçois que j’ai oublié de prendre mon portefeuille. Très gênée, je promets de repasser payer ma note, à quoi le garçon me répond que ce n’est pas la peine : le déjeuner m’est offert par la maison… En voilà qui n’ont pas besoin de faire de séminaires pour apprendre ce qu’est un client 🙂