Désolée pour les accros de visaouganda mais figurez-vous que cette semaine je suis scotchée à mon ordinateur afin de compiler avec la directrice pays le plan de communication global de notre bureau ougandais .
Bon, en même temps il y en a qui me demandent si je suis vraiment en mission et pas plutôt en vacances ici, donc cela me permettra de faire cesser ces remarques acerbes 🙂
Cependant, afin de vous éviter des photos de présentations Powerpoint ou de fichier Excel, je profiterai de cette période pour mettre en avant quelques clichés que j’aime bien et que je n’ai pas encore eu l’occasion de poster sur ce blog.
Je pars de bon matin de Fort Portal pour aller visiter les grottes d’Amabere avec James, un très bon guide qui me dit avec un beau talent de conteur la légende associée à ces grottes, digne d’un livret d’opéra (voir ci-dessous).
Nous grimpons ensuite une colline bien raide en haut de laquelle on peut découvrir à 360° le lac Kigere (400 m de profondeur), le lac Niabykere (paradis des grenouilles), le lac Saka, et le début de la chaîne montagneuse du Rwenzori (qu’on voit très peu car le temps est couvert).
Ces lacs se sont formés dans des « cratères d’explosion », c’est-à-dire des volcans qui ont provoqué de très violentes explosions il y a… 10 000 ans environ, mais n’ont pas formé de monticule.
Après un copieux petit-déjeuner (tout est fait maison), je pars me promener en ville.
Les élections ont lieu l’année prochaine et la campagne bat déjà son plein, avec dans le camp des « jaunes » (National Resistance Movement) le président en place depuis 29 ans qui brigue un sixième mandat, et de l’autre côté les « bleus » (Forum for Democratic Change), principaux opposants depuis les élections de 2001.
Bon, inutile de vous dire que beaucoup de gens pensent déjà connaître le résultat.
J’entends et je vois une fanfare devant la mosqué : c’est un mariage. Les véhicules divers et variés se suivent — aussi chargés que le vendeur de bananes plantains — et enrubannés de rose.
Je termine ma journée de travail à Fort Portal, à 75 km de route au Sud de Kamwenge (ou plutôt de piste, car la route est en cours de construction depuis… « on dit pas », mais ça avance quand même !).
J’ai trouvé un charmant petit hôtel tenu par des néerlandais, le « Dutchess« , qui ne paye pas de mine de l’extérieur mais qui est un vrai petit cocon une fois qu’on est dedans. Et surtout la nourriture et le vin (d’Afrique du Sud) y sont excellents et le personnel charmant. Plus prosaïquement, il y a toujours de l’eau chaude
et du Wifi. Tout ça pour 25 euros par jour : c’est la « fête » 🙂
Nous sommes partis de bon matin avec quatre de nos collègues de Water For People – Malawi en visite chez nous pour rencontrer la « Mid Western Umbrella of Water and Sanitation », une association financée en partie par le gouvernement, qui assure le suivi et la maintenance des réseaux d’eau potables des districts dans le « Midwest » du pays (à ne pas confondre avec le Midwest américain de mes jeunes années, où j’essayais désespérément d’enseigner le français à de jeunes collégiens au fin fond de l’Iowa !)
Impressionnante organisation, au professionnalisme exemplaire. Pour bénéficier de ses services (maintenance, formation, solutions de financement pour les travaux, audits…), les réseaux doivent payer un droit d’entrée, mais visiblement ça se bouscule au portillon, à tel point qu’ils ont du mal à absorber les candidatures !
Après quoi nous nous dirigeons vers notre sacro-saint Biguli, où nous rencontrons les institutionnels ainsi que l’opérateur chargé de l’administration du réseau d’eau que nous avons inauguré en juillet (voir J 9 — le temps passe vite !).
Chemin faisant, une petite fille tient absolument à partager son paquet de gâteaux avec moi : je ne comprends pas son dialecte, mais elle est assez directive 🙂
En ce cinquantième jour de mission, je vous livre une citation retranscrite par nos collègues africains qui participent en ce moment à la Semaine mondiale de l’eau à Stockholm qui a pour thème « Water for development » : « People say ‘water is given freely by God, then water should be free of charge’. Well, if that’s the case, then God should supply the pipes. »
Bien vu !
Il suffit en effet de comprendre de quoi sont faits ces projets pour se rendre compte que l’eau ne peut-être à la fois gratuite et durable.
Journée de passage dans quatre villages pour présenter les projets de construction de réseaux d’eau potables qui vont être mis en œuvre d’ici la fin de l’année. C’est l’occasion de valider les données déjà fournies par les villages concernés (nombre d’habitants, d’écoles, de centre de soins, points d’eau existants et état de ces derniers…),
et de répondre aux nombreuses questions des habitants. Ils ont déjà donné leur accord sur le tarif de l’eau qui leur a été proposé. Ces tarifs, encadrés par le gouvernement, sont calculés selon une méthode qui prend en compte les moyens des usagers tout en permettant d’assurer durablement l’entretien des installations.
Mais il reste encore beaucoup de sujets à aborder : localisation du puits et des points d’eau, organisation, rôles et responsabilités de chacun…
et les habitants ne sont pas toujours d’accord entre eux.
Autant dire que ces réunions en appelleront d’autres, mais l’implication de la population ne fait aucun doute.
Après un ultime « wake-up call » et petit-déjeuner, je quitte la forêt pour repartir sur Kamwenge, mais à 45mn de route, je pense que je reviendrai bientôt 🙂
Tour du « Bigodi Wetland Sanctuary » avec un guide de la KAFRED, une organisation communautaire qui protège l’environnement et mène aussi des projets de santé, d’éducation et de développement économique grâce aux revenus issus du tourisme. Ils ont par exemple installé récemment un point d’eau courante et construit deux écoles pour les nombreux enfants du village, qui en ont bien besoin.
La promenade de trois heures environ offre un panorama extrêmement varié : forêts, marécages, prairies, et plantations de thés qui se développent afin de remplacer les plantations de maïs et autres cultures qui sont régulièrement dévastées par les babouins. Nous rencontrons bon nombre de ces derniers, et bien sûr beaucoup d’oiseaux et quelques autres singes, mais assez haut planqués.
Mes nouveaux amis les singes m’attendent dès mon « Wake up call » du matin (tasse de thé déposée par le personnel devant votre tente à l’heure de votre choix avec un « Good morning, how are you? How was your night? »).
Tout ça est nettement plus agréable que la sonnerie du réveil !
Je suis complètement fascinée par ces animaux — je peux les regarder des heures sauter d’arbre en arbre, manger les feuilles, se gratouiller, se papouiller, les petits accrochés au ventre de leur mère pour les « grands sauts » mais s’essayant à des petits sauts le reste du temps, en se cassant parfois la figure (sans se faire mal car leur mère les rattrape toujours d’une manière ou d’une autre).
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