J 143

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Le dernier jour de ma mission ici est arrivé. Nous nous réunissons avec l’équipe pour faire le point sur nos réalisations de ces cinq mois passés ensemble, et aussi nous assurer que tout est en place pour que la communication de Water For People – Uganda continue sur sa belle lancée. Les commentaires sont simples, sincères et sans flagornerie. Chacun me dit ce qu’il a appris, retenu, trouvé utile et pourra utiliser dans son travail de tous les jours. Quant à moi j’ai appris bien plus encore, puisque je partais du niveau zéro ou presque en matière d’expérience pratique des projets de développement.

J’ai aussi eu la chance d’être accueillie par une équipe d’une extrême gentillesse, respirant la bonne humeur, la joie de vivre… et de travailler ! Les fidèles lecteurs de ce blog ont pu le constater maintes fois au fil des « J ».
Et aujourd’hui ne fait pas exception : je me retrouve submergée de cadeaux, et ça rigole sec pendant le déballage !

De mon côté j’offre à chacun un tirage des portraits que j’ai faits lors de notre séminaire interne au Chobe Lodge. Comme vous le voyez, ça a un certain succès…

Enfin, j’ai préparé un cadeau spécial pour les mousquetaires de
« Team Poo » ! (merci à mon ancienne collaboratrice Maud pour son appui graphique à distance)

  • « Claire, merci encore, » m’écrit d’Artagnan, « ce film va rester dans ma mémoire pour toujours.
    Je suis sûr que tout le monde va nous demander quel est cet ingrédient spécial qu’on a utilisé pour arriver à former une équipe pareille avec toi. Si quelqu’un pouvait trouver la réponse ça me rendrait drôlement service…
    ‘Merci !' »
  • Cher d’Artagnan, je ne connais d’autre recette pour faire « prendre la mayonnaise » (as we say in French) que de bons ingrédients de base arrosés d’énergie, d’envie et de savoir-faire — tout ça préparé avec un bon coup de main… et beaucoup d’humour !   Merci à vous tous 😀

J 142

Je ne pouvais quand même pas partir sans boire une coupette avec « Team Poo » et notre chauffeur bien aimé. Et même si en Ouganda on ne boit pas volontiers frais mais plutôt à température ambiante, ils ont apprécié le Laurent-Perrier qui avait passé la journée au frigo !

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Puis, comme il n’était pas question non plus de partir sans dîner une dernière fois au restaurant de ma chère
Villa Kololo, c’est là que nous avons passé la suite de cette belle soirée, pleine de rires, d’amitié et de mots qui font chaud au cœur 😀


J 141

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Ici aussi les préparatifs de Noël ont commencé. En Ouganda c’est à cette période que les gens prennent le plus leurs congés et que pas mal d’entreprises ferment.



Cela me rappelle aussi qu’il est bientôt temps pour moi de quitter mes collègues et amis d’ici pour aller retrouver ma famille et mes amis de
« là-bas » !


J 140

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Et nous voilà repartis pour Kampala, et comme souvent nous faisons quelques emplettes en route. Aujourd’hui ce sont des sacs de charbon, qui sont huit fois moins cher ici qu’à la capitale.

Encore faut-il savoir les choisir, m’explique mon chauffeur, car la qualité dépend beaucoup du bois utilisé, et si tous les sacs se ressemblent, tous n’ont pas le même contenu. Les palabres prennent donc un bon moment, jusqu’à ce qu’on finisse par charger sous le regard pépère des vaches, et non sans difficulté… mais les gars ont plus d’un tour dans leurs sacs !


J 139

Je continue mes visites terrains à Kitgum avec Richard. Nous commençons par les officiels de la ville, puis partons voir le futur site de traitement avec l’entreprise qui a été choisie par Water For People pour réaliser les travaux.

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Ce site est vraiment très attendu car l’installation de traitement la plus proche est à plus de 100 km, ce qui fait que pour l’instant le contenu des fosses est juste transféré ici et là, dans des puits fermés, voire parfois simplement balancé dans la nature, y compris par le camion de collecte de la mairie…

Je rencontre aussi Patrick, le directeur administratif et financier de l’APSEDEC (voir J 137), passionnant et très investi dans sa mission de créer une économie aussi durable que possible dans la région.


J 138

A Sunday in Kitgum…

Après une nuit sans sommeil, nous avons donc changé d’hôtel pour atterrir au « Little Palace »,  la voiture est passée au lavage, et j’ai mis un écriteau devant ma chambre — « Customer sleeping » — qui a plutôt bien fonctionné…

Bien sûr il y a toujours de petits détails d’aménagement intérieur à revoir : ici les peintures sont neuves et l’endroit parfaitement bien entretenu, ce qui est rarissime — en revanche il faut entrer dans la douche avant de pouvoir faire quoique ce soit dans la salle de bain… et faire gaffe où on met les pieds lorsqu’on se brosse les dents 😀

A part ça la vie de Kitgum continue, dans un pétard sans nom, dont j’arrive à malgré tout à m’éloigner pour photographier quelques scènes d’une vie quotidienne plus paisible…


J 137

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A notre bureau de Kitgum, je retrouve Richard, un ingénieur de Water For People qui supervise nos programmes sur place, ainsi que Michael, de l’Acholi Private Sector Development Company. L’APSEDEC, comme on l’appelle, est une émanation du Programme des Nations Unies pour le Développement en Ouganda, spécialisée dans le business development et la formation des populations locales, avec laquelle nous avons noué un partenariat afin de développer nos actions dans la région.

Nous allons d’abord rencontrer David, un maçon qui a démarré depuis peu avec nous un commerce de vente et d’installation de « SaTo Pans » dans et autour de son village.

Il est malin car il a volontairement laissé une de ses toilettes en l’état pour que les prospects puissent juger par eux-même de la différence — y compris olfactive — et je vous assure que c’est tout à fait convaincant !

Nous partons ensuite chez un utilisateur : un médecin dont la maisonnée ne rassemble pas moins de 13 personnes. Il est évidemment très attentif à tout ce qui concerne l’hygiène, et a non seulement fait installer un SaTo Pan, mais aussi une connexion d’eau potable chez lui.


J 136

Départ pour Kitgum, dans le « Grand Nord ». Quatre heures de
route et trois heures de piste qui vont me mener dans ce district plutôt défavorisé où nous développons également des projets d’assainissement, avec plus que jamais l’objectif d’améliorer les conditions sanitaires, mais aussi de favoriser l’économie et les emplois dans ce secteur.

A notre arrivée, le pickup tout neuf dédié à nos activités assainissement (le « Team-Poo car ») a changé de couleur. Cela dit la pluie ne fait pas de mal ici, car contrairement à la France, dans le Nord il fait chaud, très chaud !

L’hôtel n’est pas génial, et surtout il fait aussi discothèque toute la nuit, avec comme toujours ici un niveau sonore qui dépasse « l’entendement ». Bon, tant pis, on en trouvera un autre demain !


Je constate aussi aujourd’hui avec plaisir que chez moi l’hommage national a généré autant de « soutien » que de créativité…

Pensées pour Paris

J 135

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Je termine mon article sur John Businge, l’entrepreneur dont je
vous ai parlé en J 104 et qui nous a accompagnés lors du Toilet Day du 19 novembre. En choisissant les photos je tombe sur celle des garnements qui habitent près de son bureau et qui me font la fête à chaque fois que j’y passe.

Ils ont aussi l’air d’adorer John. En voilà au moins qui ne devraient pas avoir trop de préjugés sur les métiers de l’assainissement !


J 134

Je croyais qu’au bout de cinq mois « Team Poo / Shit Men » avaient épuisé le registre des inventions à me faire découvrir, mais il n’en n’est rien.

Celle-ci en est à ses débuts. Je ne vous fais pas un quizz car c’est encore plus dur à trouver que le « Gulper » !

Le « Dewatering filter » est un outil pour pomper le liquide de certaines fosses (pas toujours septiques comme la nôtre) qui pour des raisons diverses contiennent beaucoup d’eau, entraînant des opérations de « gulping » fréquentes, et donc coûteuses pour les utilisateurs, facturés au volume.

Avec ce système, la partie liquide pourrait être pompée, traitée et réutilisée à nouveau pour nettoyer le « SaTo Pan » comme nous l’a si bien montré notre Miss Ouganda le mois dernier. La partie solide pourrait quant à elle être récupérée avec un autre engin pour fabriquer des « Briquettes ». Finalement ils sont en train d’inventer l’économie circulaire des toilettes en Uganda… et au fond du jardin, comme il se doit 🙂

Enfin vous apprécierez la participation exceptionnelle de notre poule noire à ces travaux…